John Doe / Las Vegas Magnifico

Enquête réalisée par l’agent James Edison

Un passé mystérieux

On sait peu de choses sur Gabriel Dante. Quelques fragments de dossiers militaires effacés parlent d’un homme entraîné très jeune, maîtrisant six langues, mais n’en utilisant jamais plus de deux. Il aurait survécu à plusieurs conflits sans une égratignure, mais il n’en parle pas. Ce qu’on sait, c’est qu’il a quitté l’Europe dans les années 90, seul, sans attaches, pour rejoindre Los Angeles, comme poussé par une mission qu’il ne partageait avec personne.

Il est apparu un matin de janvier, au tournant du millénaire. Personne ne l’attendait, personne ne l’a interrogé. Costume noir impeccable, chaussures brillantes, regard clinique. On lui a montré la porte du Casino Magnifico — il s’y est posté. Il n’a plus jamais bougé. Aucun contrat, aucun mot. Il s’est installé comme une évidence. Il n’a pas été engagé. Il s’est imposé.

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Une figure du Casino Magnifico

Très vite, les habitués ont compris : ce n’était pas un videur, mais un filtre. Il lisait les gestes, les hésitations, les silences. Il sentait le mensonge avant même qu’il soit formulé. Il laissait parfois passer les ombres, mais toujours en sachant ce qu’elles allaient coûter. Dante, s’il s’appelait vraiment ainsi, n’a ni passé officiel, ni présence hors du Magnifico. Certains disent qu’il dort sur place, d’autres qu’il disparaît à pied, toujours à la même heure, vers des rues sans nom. Ce sont des légendes. Ce qu’on sait, c’est qu’il est là, tous les soirs, inamovible. La seule chose qui ne change jamais.

On l’appelait Cerbère

Son surnom, Cerbère, n’est pas une image. Il ne garde pas une porte, il garde la vérité. Il surveille les gens. Il ne parle presque jamais. Il observe, il enregistre. Une fois, un client a tenté d’entrer par la cuisine. Le lendemain, son nom avait disparu de tous les registres du quartier. Dante n’avait pas bougé.

On murmure qu’il retient tout : les noms, les visages, les voix, les gestes. Le verre commandé un soir d’orage, le parfum d’un mensonge ancien, le détail qu’on pensait avoir effacé. Il ne dit rien, mais il sait. C’est sa fonction : être la mémoire silencieuse de ce qu’on tait.



Liés à jamais

Aujourd’hui encore, il est là. Même poste. Même calme. Le Casino a changé trois fois de direction, les murs ont été repeints, les lumières remplacées. Lui est resté. Peut-être qu’il ne travaille même plus, pas vraiment. Il veille. Et tant qu’il est là, le Magnifico reste plus qu’un casino : un seuil. Et lui, sa frontière.

John Doe / Las Vegas Magnifico

Enquête réalisée par l’agent Tissipe

L'oiseau de nuit qui voulait revoir le jour

Jake Nicolson, un chanteur maître de son art. 

Dans les années 80, le Magnifico était un incontournable des nuits de Vegas. Les plus grands noms des États-Unis et au-delà venaient y séjourner et vivre des moments inoubliables. L’un des plus célèbres d’entre eux était un chanteur texan du nom de Jake Nicolson. 

Auteur et interprète du sulfureux titre “I want your mother”, il s’était surtout fait connaître pour avoir inventé le galwalk, un pas de danse devenu phénomène de mode qui consiste à réaliser un glissement sur ses genoux accompagné d’une spirale sur soi-même. En tant que grand épicurien, il vouait un véritable culte à la fête et organisait les plus incroyables soirées de débauches que l’Amérique de l’époque connaissait. 

C’était aussi un ami très proche de la riche famille Nixon, les propriétaires du Magnifico. C’est pourquoi il y descendait toujours lorsqu’il était de passage à Las Vegas. Il aimait particulièrement le dévouement du personnel, mais surtout sa discrétion.

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Une personnalité extravagante 

Client aussi fantasque qu’important de l’hôtel et surtout du casino, son séjour se devait d’être irréprochable. Son arrivée dans l’établissement était d’ailleurs un véritable show, calibré à la minute, pour que son accueil soit le mieux préparé possible. Il débarquait souvent en dernière minute et lorsque sa limousine blanche faisait son entrée devant le porche du Magnifico, femmes de chambres et majordomes n’avaient que quelques minutes pour mettre en scène son entrée.

La musique de l’orchestre retentissait dans le hall, tandis qu’une dizaine d’employés du Magnifico se mettait en deux rangs de chaque côté de la grande porte vitrée. Au milieu de cette parade, il était toujours accueilli par Eddy, son valet de chambre attitré, qui l’attendait de pied ferme et l’accompagnait jusque dans la suite 230. Suite qui lui était réservée toute l’année où l’attendait champagne, macarons et autres produits bien moins légaux.

Hall du Magnifico en 1984

Elena Davidson – assistante de J.Nicolson

1985 : Une disparition soudaine 

Un soir de décembre 1985, Nicolson prit comme à son habitude ses quartiers dans l’hôtel Magnifico avec pour objectifs de dépenser sans compter dans le casino. On lui réserva une table de Blackjack pour 20h dans le salon VIP. Son équipe l’attendait depuis près de 2h quand Elena son assistante commença à s’inquiéter. Accompagnée d’Eddy, elle retrouva Alain, le garde-du-corps de Nicolson qui assura à ses deux interlocuteurs que personne n’était ni entré ni sorti de la suite.

Après un moment d’hésitation, la dévouée assistante fit ouvrir la porte. Quelle fut leur stupeur lorsqu’ils découvrirent que le jeune chanteur de 27 ans n’y était pas. Il s’était envolé sans laisser de trace et plus personne ne le revit jamais. Sa disparition fut un choc si grand qu’elle fit la une des journaux du monde entier pendant près de deux mois.

Un temps soupçonné, Alain le garde-du-corps fut mis hors d’état de cause après que l’analyse des images de vidéos de surveillance ait montré qu’il n’avait pas bougé de son poste. La découverte d’une porte dérobée dans la suite finit par appuyer la thèse d’une fuite volontaire et l’affaire fut rapidement classée, oubliée de tous.

Une intriguante assistante

Mais récemment, notre section spéciale cold case s’est intéressée à cette affaire suite à la mésaventure de l’agent Romani dans le Casino Magnifico.  Notre enquête nous a donc mené à Upper East Side, l’un des quartiers chic de New York, chez Elena Davidson, l’ancienne assistante de Jake Nicolson.

Suite à la disparition de ce dernier, celle-ci avait monté rapidement une affaire très fructueuse dans le secteur de la mode canine. Une entreprise  encore leader mondial aujourd’hui. Pour y arriver, elle avait reçu une somme d’argent conséquente de la part d’un mystérieux business angel anonyme dont l’identité est toujours restée secrète. Suite à son refus de répondre à nos questions, nous nous sommes infiltrés chez elle pour y dérober le contenu de son coffre fort.

Jake Nicolson, un espion ?

Jake Nicolson serait donc un agent du gouvernement américain. Est-ce une réalité  ou le message d’une personne déséquilibrée qui se ferait passer pour Nicolson. Nous n’en saurons pas plus puisqu’au cours de notre enquête nous avons reçu le message suivant provenant de la CIA : “Mind your own business” que nous pourrions traduire par “Occupez-vous de vos oignons”. 

Intriguant n’est-ce pas ? 

John Doe / Las Vegas Magnifico

Enquête réalisée par les agents Kyle et Cohen

Enquête commentée par l'agent James Edison

Les agents Kyle et Cohen ont réalisé une remarquable enquête sur l’histoire du Casino Magnifico, autrefois appelé le Liberty. Chers confrères, je vous invite à être très attentifs à leur reportage notamment en ce qui concerne les deutéragonistes.

Doté d’une sombre réputation, cet hôtel a connu de nombreux drames qu’ils ont su passer en revue avec brio. Lors de leur enquête, ils ont démontré que 64 personnes y seraient mortes. 

Sir Richard Nixon, le premier propriétaire de l’hôtel, aurait ainsi fait taire les autorités sous couvert de pots-de-vin et de pression. Malheureusement pour lui, c’était sans compter l’obstination d’un reporter du Washington Post qui a fini par mettre en lumière toutes les histoires sordides liées au Liberty.

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Parmi les victimes se trouvent Elisa Dixon, cantatrice et la propre sœur de Richard mais aussi le célèbre danseur Sergei Tachitkov. C’est d’ailleurs sa mort, qui va créer en 1950 un emballement médiatique.

Malheureusement, d’autres victimes qui n’avaient pas la chance d’être célèbres sont à déplorer et ont été honteusement oubliées. C’est le cas de Patricia Rédisa qui échappa de peu à incendie mais qui sombra dans la folie et de Leroy Anderson, jeune commis de cuisine, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Au-delà des superstitions liées au nombre 13 et à une ancienne réserve indienne, j’ai voulu chercher à résoudre l’un de ces mystères. C’est donc à la mort du danseur Tachitkov que je me suis intéressé. Il s’avère que l’un de mes contacts à la CIA m’assure qu’il y a bien une corrélation entre son décès et l’agence de sécurité américaine. J’ai pu me procurer le rapport d’autopsie. Il faut le regarder très attentivement pour comprendre que quelque chose ne va pas.

Je me suis procuré la liste des identités des 64 victimes du Liberty. Je vous propose de choisir celle qui aura attiré votre attention afin de relancer l’enquête.

Ce document est confidentiel, pour sa protection, j’ai mis un mot de passe à 4 chiffres composé de ma date d’anniversaire. Je sais que vous la connaissez.

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